Découvrez les caractéristiques idéales du corps d’un trailer

Lorsque l’on pense au monde fascinant du trail, on imagine souvent des paysages à couper le souffle et des défis physiques intenses. Mais un aspect intrigant demeure : quelles sont les caractéristiques idéales pour affronter ces terrains variés ? Entre puissance, endurance et technicité, quels traits physiques permettent à un trailer de se démarquer ? Plongez avec nous dans cet univers où chaque morphologie trouve son terrain de jeu. 🌟🏃‍♀️✨

Le monde du trail est fascinant tant par sa diversité que par ses exigences physiques. En observant la ligne de départ d’un ultra-trail, on remarque que les morphologies des coureurs sont aussi variées que les terrains qu’ils parcourent. Cet article propose de démythifier l’idée d’un physique parfait pour le trail en détaillant les caractéristiques adaptatives variées de ce sport exigeant. Expert dans le domaine, Tristan Pawlak nous éclaire sur la manière dont la morphologie peut jouer un rôle, mais pas exclusivement, dans la performance en trail.

Trail et morphologie : un équilibre entre puissance et endurance

La première réalité souvent oubliée est que le trail n’est pas une seule et unique discipline. Que ce soit un parcours roulant de 30 km en forêt ou un ultra de 170 km avec 10 000 m de dénivelé positif, les exigences physiques changent du tout au tout. « Le trail de base, ça reste de la course, mais en fonction du profil – technique, roulant, avec ou sans dénivelé – les morphotypes avantageux ne sont pas les mêmes », explique Tristan Pawlak.

Pour un trail plutôt plat, le modèle du marathonien reste idéal : jambes longues, buste court, muscles courts et tendons longs, spécialement au niveau des mollets, favorisent un bon rebond élastique et donc une excellente économie de course. Cependant, plus la pente augmente, plus cet archétype s’éloigne. Gravir une côte est moins une question de rebond que de poussée. « C’est une contraction musculaire pure, comme une fente ou un squat. Dans ce cas, il vaut mieux avoir des muscles un peu plus longs et des tendons plus courts », ajoute l’expert.

Trois morphologies, trois champions

Pour illustrer la diversité des morphologies qui mènent au succès, observons trois des meilleurs ultra-trailers mondiaux : Kilian Jornet, François D’Haene et Xavier Thévenard. Trois différents corps, approches et performances.

François D’Haene (1,92 m, 75 kg) illustre les caractéristiques d’un coureur sur plat, excellent sur les courses ayant beaucoup de phases roulantes. Xavier Thévenard (1,70 m, 62 kg) avec des jambes plus courtes et un buste développé, a un physique de montagnard, semblable à un cycliste sur piste, excellant dans le dénivelé. Quant à Kilian Jornet (1,71 m, 56 kg), il possède un physique plus musclé, avec des jambes plus courtes mais versatile, performant en montée et en descente et très technique.

Le point commun entre ces champions ? La technique. « L’avantage mécanique peut être totalement neutralisé par un mauvais niveau technique », explique Tristan.

Et l’IMC dans tout cela ?

Contrairement aux idées reçues, aucun de ces athlètes n’est en situation de maigreur. Leurs indices de masse corporelle (IMC) se situent autour de 19 à 21, ce qui est parfaitement normal. « Nous avons cette image du coureur maigre, mais en réalité, un peu de masse musculaire peut être un atout, particulièrement sur de longues distances », insiste Tristan.

De plus, la question des blessures est cruciale. Être trop fin peut être synonyme de fragilité : « Un petit désavantage en termes de performance immédiate peut être largement compensé par une meilleure longévité et moins de blessures », analyse Tristan en parlant de l’athlète Jacob Ingebrigtsen.

Le bon physique, c’est celui qui va jusqu’au bout

Au-delà des stéréotypes, il n’existe pas de morphologie idéale en trail. Les performances dépendent d’un savant mélange d’adaptations mécaniques, de compromis, de type de terrain… et de plaisir. Qu’importe si vous avez des jambes courtes, un buste long, ou un IMC au-dessus de la moyenne, vous n’êtes pas condamné à céder la première place. Comme le dit Tristan Pawlak, « Ce n’est pas parce que vous ne rentrez pas dans les cases que vous serez médiocre. Il y a tellement de curseurs à activer que le physique ne fait pas tout. »

Pour en savoir plus sur les qualités à développer pour devenir un vrai trailer, consultez notre article sur « 20 conseils pour devenir un vrai trailer ». Découvrez également d’autres récits passionnants comme celui de l’Ultra-Trail des Montagnes du Jura.

Les Singularités de la Morphologie Idéale pour le Trail

Pour conclure, il s’avère que la quête du corps parfait pour le trail relève davantage du mythe que de la réalité. En effet, les variétés de morphologies observées chez les trailers témoignent de l’absence d’une seule norme accessible à tous. Au-delà des différences de corpulence et de proportions, c’est la capacité d’adaptation qui permet aux athlètes de dompter les nombreux défis que le trail impose, du terrain plat aux pentes abruptes.

La biodiversité des morphotypes dans le monde de l’ultra-trail en est la preuve éloquente. Prenons l’exemple de champions reconnus tels que François D’Haene, Xavier Thévenard et Kilian Jornet. Chacun d’eux possède un physique distinct, adapté à certaines particularités du parcours mais qui détient aussi la souplesse de s’adapter aux divers défis. Qu’il s’agisse de la puissance dans les montées ou de la technique dans les descentes, ce n’est pas la morphologie seule qui les définit mais bien l’ingéniosité technique et l’endurance.

Une notion souvent méconnue est l’idée que l’IMC « typique » des trailers ne correspond pas à celle d’une maigreur excessive. Bien au contraire, une certaine masse musculaire représente souvent un atout indispensable pour la durabilité sur de longues distances. Cette préparation physique, en adéquation avec une bonne gestion des risques de blessures, garantit une pérennité dans l’activité.

En corrélation, il n’existe pas de standard unique dans le trail qui puisse prédire la performance ou l’aptitude. Ce sont plutôt des aspects comme la polyvalence, les compétences techniques et la passion qui façonnent le vrai trailer. Ce que l’on peut retenir c’est que dans cette discipline diversifiée, le corps idéal est celui qui s’adapte, réagit et se complète au plaisir de courir et de surmonter les obstacles. Et ultimement, chaque coureur, avec ses particularités, contribue à enrichir ce sport d’aventure avec son propre style et sa propre expression.